Quatre portes antiques sont attestées à Autun : la porte d'Arroux au nord, la porte Saint-André à l'est, la porte Saint-Andoche à l'ouest, la porte de Rome au sud. Seules subsistent en partie les trois premières mais divers indices archéologiques laissent supposer que la porte de Rome présentait de fortes ressemblances avec elles.
Ces portes étaient saillantes par rapport à la muraille. Deux tours les encadraient, arrondies côté extérieur, rectangulaires côté intérieur. Quatre passages y ouvraient : deux au centre, larges et hauts, pour les chariots, et deux plus petits sur les côtés, pour les piétons. Au-dessus, on trouvait une galerie à arcades séparées par des pilastres. Cette galerie était elle-même couronnée par un entablement à corniche, supportant la toiture.
A l'extrémité nord du "cardo maximus" ( principale rue nord-sud de la ville) la porte d'Arroux ouvrait en direction de Sens. Ensemble homogène datable des années 15 avant J.-C., elle est entièrement édifiée en grands blocs de calcaire taillés sur des fondations de grès. Les baies centrales étaient fermées par des herses glissant dans les profondes rainures pratiquées dans les montants ; les passages latéraux étaient clos par de simples battants. Contre le pilier central on avait appuyé au Moyen Age une chapelle dédiée à la vierge (Notre Dame d'Arroux), démolie en 1780. La trace de sa toiture et de sa niche qui contenait la statue sont encore visible (27eme photos).